Comment faire un bon compost ?

À vrai dire, est-ce vraiment une bonne idée de faire un “compost en tas” telle qu’on en a généralement l’idée ? Si votre potager est proche de votre maison, vous pourriez aussi mettre tout simplement vos épluchures de légumes (etc…) directement au pied des légumes pour qu’ils s’y décomposent petit à petit : ainsi il nourrira la micro-faune du sol dans un 1er temps (vers de terre etc…), puis les légumes dans un 2nd temps. De mon côté, j’ai tout de même un tas de compost traditionne. Cela me permet d’utiliser le compost “mûr” dans la composition de mon terreau à semis. Et puis il est utile pour donner un coup de fouet à la croissance de certains légumes particulièrement gourmands, comme les courges ou les choux. Je mets alors du compost en Mai lorsque je repique les plants, dans le trou!

Démarrer son potager sans travail du sol
Préparer son sol ou terrain en permaculture

Décomposition de surface à froid

Mettez vos déchets organiques au fur et à mesure directement dans votre potager, aux pieds des légumes, sous la couche de foin. Ils entreront alors dans une décomposition de surface à froid pour nourrir directement les vers et autres insectes en surface sans aucune perte (car lorsqu’on fait un compost en tas, il y a finalement une perte d’énergie et de nutriments, c’est dommage!). Ne vous inquiétez pas pour les graines pouvant être contenues dedans, elles seront enfouies, sans lumière, aux côtés de toutes les autres graines d’adventices du sol et du foin. Avantage supplémentaire : les limaces préfèrent les végétaux en décomposition aux végétaux en bonne santé, cela peut alors aider à limiter la casse (aux côtés de d’autres astuces anti-limaces à découvrir par ici).

Compostage en tas (à chaud)

Ça peut être intéressant de faire tout de même du compost en tas, par exemple pour préparer votre propre terreau de semis de semis ou rempotage. Dans les régions pluvieuses, il vaut mieux recouvrir son tas de compost pour éviter qu’il soit trop détrempé (et perdre les minéraux pas lessivage). Dans notre cas, nous avons fabriqué avec des palettes un bac à compost divisé en deux sous-bacs. Ainsi il y a celui qui murit tanquillement et l’autre qu’on alimente. Une fois par an, celui qui est mûr est prélevé, et hop, on alterne. Remuez de temps en temps avec la fourche pour aérer le tout. Veillez à avoir un bon équilibre entre résidus “verts” et matières sèches (papier, paille…). Nous mettons tous nos déchets de cuisine dedans sauf les restes de viandes/poissons. Je coupe les résidus qui pourraient être longs à se détiorer comme les peaux de banane. On met les marcs de café avec le filtre. On peut y mettre aussi les déchets de jardin, mais à vrai dire, je les laisse généralement plutôt aux pieds des cultures et arbustes où ils font offices de paillage. Si le compostage en tas est bien fait, alors il doit monter en température. À vrai dire, ce n’est pas très grave si il ne monte pas en température dans le cas où vous n’êtes pas pressé et où il n’y a pas de matière fécales. En effet dans les composts de toilettes sèches, c’est une autre affaire, ça ne rigole pas, il faut absolument que ça monte en température pour détruire les agents pathogènes.

Pour les + curieux

Consultez ce guide détaillé sur le compostage!

Comparaison de 5 techniques
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